1783
Naissance de Henri Beyle, le 23 janvier, rue des Vieux Jésuites (aujourd’hui rue Jean-Jacques Rousseau) à Grenoble. Il est le fils de Chérubin Beyle, avocat au parlement et de Henriette Gagnon. Il n’aura aucune affinité avec son père ” un homme extrêmement peu aimable, réfléchissant toujours à des acquisitions ou des ventes de domaine”.
Henri Beyle prendra en littérature le nom de Stendhal.
1786
Naissance de Pauline, sa sœur préférée.
1788
Naissance de Zénaïde, une sœur qu’il aimera beaucoup moins.
1790
Sa mère meurt alors qu’il n’a que sept ans. Il en sera inconsolable et reportera son affection sur son grand-père maternel, le docteur Henri Gagnon.
1792
Henri Beyle a pour précepteur l’abbé Raillane, et souffrira de sa tyrannie : ” Je haïssais, l’abbé, je haïssais mon père, source des pouvoirs de l’abbé, je haïssais encore plus la religion au nom de laquelle, ils me tyrannisaient”. ( La vie de Henry Brulard, publiée à titre posthume en 1890)
1796
Il est élève à l’Ecole Centrale de Grenoble. Il y restera jusqu’en 1799. Il se distingue en mathématiques.
1799
En octobre, il part à Paris pour passer le concours de l’Ecole Polytechnique. Il renonce à se présenter. Il sera très déçu par la capitale et tombera malade. Il va habiter chez ses cousins, les Daru. Son cousin Pierre Daru, l’emploie comme fonctionnaire au Ministère de la Guerre.
1800
En mai commence la grande aventure. Il a 17 ans, s’engage dans l’armée de réserve de Napoléon et va participer à la campagne d’Italie. Il va être ébloui par ce pays : ses paysages, les musées, l’opéra et … les italiennes. Milan, ” le plus beau lieu de la terre” devient et restera sa patrie.
1802
Lassé de la vie militaire, Henri Beyle démissionne et rentre à Paris. Il rêve de devenir un grand auteur, le “nouveau Molière”, mais ne parvient que difficilement à publier ses textes.
1805
Amant de l’actrice Mélanie Guilbert, il la suit à Marseille et s’essaye au commerce, sans grande motivation, ni grand succès.
1806
Grâce à son cousin Pierre Daru, il devient fonctionnaire impérial. Il voyage en Allemagne et assiste de loin à la campagne d’Autriche. Ces batailles napoléoniennes nourriront son inspiration quand il écrira la Chartreuse de Parme.
1809
Il accompagne Daru à Vienne. Malade, il n’assiste pas à la campagne de Wagram
1810
Il rentre à Paris et est nommé auditeur au Conseil d’Etat, puis inspecteur du mobilier et des bâtiments de la Couronne.
1811
Fin Août, il part pour l’Italie. A Milan, il devient l’amant d’Angela Pietragua, qu’il avait déjà rencontré en 1800, lors de son premier séjour à Milan. Sans doute inspirera-t-elle certains traits de la Duchesse Sanseverina, l’Héroïne de la Chartreuse de Parme.
En septembre, il visite Bologne, Florence, Rome et Naples.
1812
Il travaille à l’Histoire de la Peinture en Italie.
En Août, il se rend à Moscou. Il sera témoin de l’incendie qui ravage la ville.
En novembre, lors de la retraite de Russie, il perd le manuscrit de l’Histoire de la Peinture en Italie.
1814
Il écrit les Lettres sur Haydn, Mozart et Métastase.
Sa liaison avec Angela Pietragua devient orageuse.
1815
Publication des Lettres sur Haydn, Mozart et Métastase sous le pseudonyme de Bombet.
Napoléon livre à Waterloo sa dernière bataille, mais Stendhal reste en Italie. Il retravaille à l’Histoire de la Peinture en Italie.
Il rompt avec Angela.
1817
Publication de son Histoire de la Peinture en Italie.
Publication de Rome, Naples et Florence, premier ouvrage signé Stendhal. Rome, Naples et Florence est son premier livre personnel, les précédents étant surtout le fruit de recherches érudites
1818
Il travaille à une Vie de Napoléon.
Début d’une grande passion pour Mathilde Dembowski ( Métilde)
1819
Il suit Métilde à Volterra.
Mort de son père, ruiné.
1820
Stendhal est à Milan. Il écrit de l’Amour et envoie le manuscrit à Paris
1821
Stendhal est soupçonné par le gouvernement autrichien d’espionnage, il doit quitter Milan. Il fait ses adieux à Métilde.
1822
Publication de l’Amour.
1823
Publication de Racine et Shakespeare.
Publication de Vie de Rossini, son premier succès littéraire.
1824
Liaison avec la Comtesse Clémentine Curial.
1825
Publication dune deuxième version de Racine et Shakespeare.
Mort de Métilde ” Clémentine est celle qui m’a causé la plus grande douleur en me quittant. Mais cette douleur est-elle comparable à celle occasionnée par Métilde qui ne voulait pas me dire qu’elle m’aimait ?” ( La vie de Henry Brulard).
Publication d’un nouveau complot contre les industriels.
1827
Publication d’Armance, son premier roman. Stendhal a 44 ans.
Publication d’une seconde version de Rome, Naples et Florence.
1829
Publication de Promenades dans Rome, récit de voyage et Vanina Vanini, une nouvelle qui sera reprise plus tard dans les Chroniques italiennes.
1830
Publication de : Le Rouge et le Noir, sous-titré, Chronique du XIXème siècle. Son chef d’œuvre, récit de l’aventure d’un jeune homme d’origine modeste, Julien Sorel, passe presque inaperçu.
En septembre, il est nommé consul à Trieste
1831
Vienne ayant refusé son agrément à sa nomination, il quitte Trieste et rejoint Civitavecchia, où il est nommé consul. Il y restera 10 ans
1832
Il écrit Souvenirs d ‘ égotisme et commence Une position sociale, un roman qui restera inachevé.
1833
Il descend le Rhône de Lyon à Marseille, en compagnie de Georges Sand et d’Alfred de Musset.
1834
Il commence Lucien Leuwen.
1835
Il interrompt Lucien Leuwen, roman qui restera inachevé et commence la Vie de Henry Brulard
1836
Il travaille aux Mémoires sur Napoléon.
1837
Il travaille au Rose et le Vert.
Il commence Mémoires d’un touriste.
1838
Publication de Mémoires d’un touriste, premier livre publié depuis le Rouge et le Noir.
Du 4 novembre au 26 décembre, il dicte La Chartreuse de Parme.
1839
Publication de La Chartreuse de Parme.
Publication des Chroniques Italiennes.
1840
Il tente de donner un pendant féminin à Julien Sorel avec Lamiel, roman qui restera également inachevé.
1841
Le 15 mars, Stendhal est frappé d’apoplexie.
Il quitte Civita-Vecchia le 21 octobre et rentre en France.
1842
Le 22 mars, Stendhal a une nouvelle attaque d’apoplexie. Le 23 mars, à 2 heures du matin, il meurt en son domicile, 78, rue Neuve des Capucines. Il est inhumé au cimetière Montmartre
BIBLIOGRAPHIE
1801 | Début de la rédaction de son journal ( 1801-1817) |
1815 | Lettres sur Haydn, Mozart et Métastase sous le pseudonyme de Bombet |
1817 | Histoire de la Peinture en Italie |
1817 | Rome, Naples et Florence, premier ouvrage signé Stendhal |
1822 | De l’Amour |
1823 | Racine et Shakespeare |
1823 | Vie de Rossini, son premier succès littéraire |
1825 | Deuxième version de Racine et Shakespeare |
1825 | Un nouveau complot contre les industriels |
1827 | Armance, son premier roman |
1827 | Seconde version de Rome, Naples et Florence |
1829 | Promenades dans Rome |
1829 | Vanina Vanini |
1830 | Le Rouge et le Noir |
1832 | Il écrit Souvenirs d ‘ égotisme et commence Une position sociale, un roman qui restera inachevé |
1834 | Il commence Lucien Leuwen , |
1835 | Il interrompt Lucien Leuwen, roman qui restera inachevé et commence la Vie de Henry Brulard |
1836 | Il travaille aux Mémoires sur Napoléon |
1837 | Il travaille au Rose et le Vert |
1838 | Mémoires d’un touriste, premier livre publié depuis le Rouge et le Noir. |
1839 | La Chartreuse de Parme |
1839 | Chroniques Italiennes |
1840 | Il commence Lamiel, roman qui restera également inachevé |